Chaque année une quarantaine de personnes du Val de Marne malades / âgées dépendantes / handicapées, accompagnées par une centaine d’hospitalières et hospitaliers, bénévoles qui se mettent à leur service, partent à Lourdes avec le pèlerinage diocésain. Ces personnes viennent pour prier et déposer le poids des contraintes et des souffrances de leur maladie aux pieds de Marie et de son fils. Elles ne viennent pas dans l’espoir de guérir – quoique « rien n’est impossible à Dieu » Luc 1, 37 – mais pour se ressourcer et reprendre courage remplies de l’espérance chrétienne qui les habitent ou qu’elles recherchent plus ou moins consciemment. 

Comment se manifeste cette espérance ? Dépassons d’abord les clichés faciles : « A Lourdes les malades et les petits sont au centre », « Les malades nous apportent plus que ce que nous leur apportons, nous les hospitaliers », « A Lourdes on ressent le Royaume de Dieu ». Tout cela est vrai, mais réducteur. Qu’ont à nous dire les hospitaliers et les malades sur l’espérance ? Car comme le dit l’apôtre Pierre nous devons à tout moment être prêts à « rendre compte de l’espérance qui est en [nous] … avec douceur et respect » 1 Pierre 3, 15-16. 

Dans la bulle d’indiction du jubilé 2025 le pape François écrit au §11 :« Des signes d’espérance devront être offerts aux malades […] Le soin envers eux est un hymne à la dignité humaine, un chant d’espérance qui appelle l’agir harmonieux de toute la société ». La présence des hospitaliers aux côtés des malades est un véritable signe de l’amour de Dieu. Par les soins médicaux qu’ils accomplissent, par l’aide qu’ils apportent aux gestes du quotidien que la personne malade ne peut plus faire en autonomie (habillage, toilette, déplacement …) mais aussi par leur sourire, leur disponibilité et leur bienveillance les hospitaliers sont les mains de l’Evangile:  «  J’étais malade, et vous m’avez visité », “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” Matthieu 25, 36 et 40. Les malades sont extrêmement touchés que les hospitaliers prennent sur leur temps de vacances et sur leur argent pour se mettre gratuitement à leur service et leur apporter pendant quelques jours un peu de joie et un avant-goût du Royaume de Dieu qu’ils attendent dans l’espérance. 

De même, des signes d’espérance sont offerts par les personnes malades aux hospitaliers. Malgré leur maladie ou leur handicap ces personnes sont des vivantes : elles veulent profiter de l’instant présent autant que leur santé le permet. « Ne vous inquiétez donc pas pour le lendemain : le lendemain s’inquiètera de lui-même. A chaque jour suffit sa peine » Matthieu 6, 34. Il est très émouvant de voir les malades devant la grotte, au chemin de croix, à la procession mariale aux flambeaux ou à la bénédiction des malades. Les hospitaliers sont interpellés par leur attitude de confiance et d’abandon dans les mains de Dieu et repartent de Lourdes eux aussi pleins d’espérance. 

L’Hospitalité, beau service de diaconie. Hospitalier, pourquoi pas vous ? 

Bruno Lagrée,
Responsable de l’Hospitalité Madeleine Delbrêl

hospitalite94@eveche-creteil.cef.fr